…en rediffusion ce mercredi 8 février à 09h00

•  LECTURE ET PLASTICITÉ CÉRÉBRALE.

• avec: Régine KOLINSKY (prof ULB, FNRS, et directrice de l’UNESCOG)

• diffusions: Ce mardi 7 février de 18h15 à 19h et ce mercredi matin 8 février de 09h à09h45.

• Quel est l’impact de l’apprentissage de la lecture sur les capacités cognitives du cerveau et sur la plasticité cérébrale?

Dans un article récent publié notamment avec Stanislas Dehaene dans Science, les auteurs ont comparé par imagerie cérébrale l’activité cérébrale d’adultes illettrés, d’adultes ayant appris à lire tardivement et d’adultes normalement scolarisés dans l’enfance.

• Ils établissent que la lecture mobilise des structures cérébrales existantes, déjà présentes et actives, façonnées par l’évolution biologique et psycho-sociale, pour les « recycler » dans la reconnaissance des mots. Ces structures sont naturellement dévolues à la reconnaissance des visages.

Comme la fonction de reconnaissance des visages doit s’adapter à cette situation, pour compenser, le cerveau mobilise des circuits de l’autre hémisphère, manifestation de plasticité cérébrale.

D’autre part, l’acte de lecture « allume » les circuits dévolus à la lecture mais aussi au langage, c’est presque tout l’hémisphère qui est mobilisé. Ainsi on constate une double plasticité : à l’échelle de l’espèce (au cours de l’évolution) et à l’échelle de l’individu.

• Ce type de recherche éclaire les processus évolutifs ayant conduit l’humanité à la civilisation et à la culture.