« ITER, l¹ÉNERGIE DE DEMAIN? »
avec: Michel CLAESSENS, actuellement directeur de la communication de ITER
à Cadarache, prof de communication scientifique en Master en Sciences à
l¹ULB, ex-chef de l¹unité Communication à la DG Recherche, auteur du livre
«Allô la science?».
diffusions: mardi 25 octobre de 18h15 à 19h et mercredi 26 octobre de 09h
à 09h45.
RENCONTRE avec un observateur privilégié de la science européenne.
On examine:
-la recherche et ses financements au niveau de l¹Union européenne,
-l¹importance de la diffusion des connaissances,
-la communication avec le grand public,
-les difficultés nouvelles du journalisme scientifique dans le contexte de
l¹évolution contemporaine des médias.
ITER: l¹International Thermonuclear Experimental Reactor ‹ en français:
réacteur thermonucléaire expérimental international ‹ est un prototype
industriel de réacteur nucléaire de nouvelle génération qui reproduit sur
terre les réactions exo-énergétiques du Soleil. Au lieu de récupérer
l¹énergie de *fission* de noyaux lourds (comme cela se passe dans les
centrales nucléaires classiques civiles), il vise à récupérer l¹énergie de
*fusion* de noyaux légers, hydrogène, deutérium et tritium pour former de
l¹hélium, comme cela se passe dans le Soleil. (Une autre façon de résumer ce
projet est de dire qu¹il est aux bombes à hydrogène ce que les centrales
nucléaires classiques civiles sont aux bombes atomiques à uranium.)
L¹émission décrit le projet ITER, ses difficultés, sont coût, les questions
qu¹il pose, sans oublier la sécurité. En cas de pépin, le système s¹arrête
tout seul: un emballement de réaction (comme pour la réaction en chaîne des
centrales classiques) est par définition impossible puisqu¹il faut fournir
beaucoup d¹énergie au système pour en récupérer un peu plus; donc sans
énergie fournie, la réaction ne peut pas avoir lieu. Reste le Tritium,
isotope radioactif de l¹hydrogène. Ce gaz est toxique mais il n¹émet que des
particules alpha (elles sont arrêtées par une simple feuille de papier), et
dans l¹histoire industrielle liée au tritium, aucun accident notable n¹est à
signaler (contrairement à ce qui s¹est passé pour l¹uranium, comme on
saitŠ).
L¹avantage de telles centrales de fusion (pas fission!) est que le
combustible est très abondant sur terre: c¹est un composant de l¹eau (H2O)
des océans…