La grotte de Bruniquel fait parler d’elle et l’article est paru dans Nature. Une grande structure « artificielle » y a été découverte, œuvre de Néandertaliens. Elle est composée de 400 morceaux de stalagmites patiemment agencés entre eux, avec des petites cales, manifestation d’une pensée.
Pour y arriver, au fond de ce boyau sombre, il fallait maîtriser le feu. Ces « artefacts » — que Jacques JAUBERT, un des co-auteurs, propose de nommer « spéléofacts » — sont précisément datables par des techniques liées à la croissance des stalagmites.
Et ce qui pulvérise nos savoirs actuels, c’est que cet objet est daté de 176 000 ans (à 2000 ans près), ce qui repousse de près de 130 000 ans la limite acceptée jusqu’ici pour des Néandertaliens intelligents capables d’une telle réalisation ! Changement de paradigme…
Un voyage vers notre brillant passé, réalisé par notre invitée (avec une équipe internationale) qui annonce de nouvelles recherches et découvertes.
Invitée : Sophie VERHEYDEN, chercheur à l’Institut Royal des Sciences Naturelles de Belgique, collaboratrice scientifique à la VUB