Molière s’est bien moqué des médecins de son temps. Avait-il raison ? Pour le savoir, il suffit de comparer des passages de ses pièces (notamment Le Malade imaginaire) avec les écrits des médecins de l’époque. Or, il se fait que l’équipe médicale qui s’occupait du Roi-Soleil (plutôt qui le courtisait) a laissé un journal détaillé de la santé du Roi et des traitements qu’ils lui ont fait subir. Le mot n’est pas trop fort car seule la santé de fer du roi lui a permis de résister aux maladies …et à ses médecins !
Notre ancien recteur a fait cette recherche en archives et en a publié récemment les résultats aux éditions M.E.O., collection Musée de la médecine.
Et vous savez quoi ?! Molière avait raison ! Partisans de théories fumeuses, les médecins se contentaient de tâter le poul, mirer les urines, flairer les selles et administrer force saignées purges et clystères. Ils se querellaient entre eux, étaient cupides, incompétents, imbus de leur latin et de leur robe, en somme : des assassins. On espère que ça a changé depuis.
Le livre au titre éponyme a reçu la médaille de l’Académie Royale de Médecine de Belgique pour le Prix 2011-2013 d’Histoire de la médecine.
Invité : Jean-Louis VANHERWEGHEM, dr. en médecine (interne et néphrologie), professeur de l’ULB et ancien recteur de notre université.
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