Il y a quelques années, une nouvelle a fait l’effet d’une bombe : dans les régions polaires, le réchauffement du permafrost (le sol gelé en permanence) dégage des émissions de méthane, gaz dont l’effet de serre est 25 fois plus puissant que celui du CO2 ! Or on n’en connaît pas les quantités piégées dans le sol. Ces gaz sont produits par des bactéries …qui se réveillent avec le réchauffement. Donc non seulement le méthane existant s’exfiltre du sol, mais du nouveau méthane est produit par lesdites bactéries présentes dans le sol et les eaux stagnantes (elles aussi en augmentation).
Sous la banquise arctique, on détecte aussi du méthane. Il provient de gisements minéraux sous-marins et le réchauffement des pôles favorise son émission dans la mer, puis dans l’atmosphère.
Célia SAPART, notre invitée a participé a des campagnes de mesures autour du pôle Nord. Un article est déjà paru dans Nature. Les nouvelles sont sombres, tout l’écosystème va en être bouleversé, et les modèles d’évolution du climat sont à revoir à la hausse (de température).
Ces découvertes alarmantes questionnent nos modes de vie, et notre alimentation puisque les vaches du monde produisent, par leur seule digestion, 30 à 40 % du méthane de l’atmosphère…
Pour tout savoir sur ces campagnes de mesures :
http://arcticoceanexperience2014.blogspot.be
Invitée : Célia Julia SAPART, FNRS, chercheuse au Labo de Glaciologie de l’ULB