Alors que le manque d’eau touche des franges de plus en plus larges de la population urbaine, les bains publics ont presque tous disparu. La disparition et la rareté de ces lieux populaires dans de nombreuses villes interpellent.
À travers Bruxelles et les témoignages des personnes qui les ont fréquentés et qui fréquentent encore ces bains, « Corps sales // Ville sèche » nous plonge au cœur de l’une de nos pratiques parmi les plus intimes : se laver. Depuis les lieux méconnus où l’on peut se laver en ville, hors de chez soi, ce documentaire décortique en 3 épisodes, d’hier à aujourd’hui, les enjeux et l’importance de pouvoir prendre soin de soi.
Réalisation : Sophie Richelle & Pauline Bacquaert
Prise de son : Sophie Richelle, Pauline Bacquaert & Guillaume Abgrall
Composition musicale : Sébastien Schmitz & Guillaume Abgrall
Mixage : Roxane Brunet & Bastien Hidalgo Ruiz
Aide à la réalisation, à la mise en onde et au montage : Guillaume Abgrall
Illustration : Dari Gatti @gariadatti
Production : Par Chemins et Ruines
Avec le soutien de ACSR – FACR de la Fédération Wallonie-Bruxelles – Innoviris & ULB-FNRS
Licence : SCAM Belgique – 2022
07/11/2022 – 15h – Épisode 1 : Cette baignoire, c’était la mer
Avant, les logements étaient sans salle de bain. C’était le temps des bains publics qui débordent et des transformations qui s’annoncent. Jusque quand vivre en ville et se laver aux bains communaux participait de l’ordinaire ?
14/11/2022 – 15h – Épisode 2 : J’peux pas dire au Monsieur c’est fermé
Les bains publics, autrefois populaires, se vident. L’eau entre dans les logements, la douche chaude semble à portée de main. Cette réalité nouvelle vaut-elle pour tout le monde quand les crises sociales s’en mêlent ?
21/11/2022 – 15h – Épisode 3 : Ce qu’il faut pour sortir la tête de l’eau
Aujourd’hui à Bruxelles, près de 10% de la population connaît des difficultés d’accès à l’eau. Dans ce troisième épisode, Coulouko, Martin et Christelle nous racontent la réalité de se laver hors/sans/mal chez soi. Malgré les quelques douches communales qui subsistent, malgré les douches associatives qui se font plus nombreuses, les conséquences sont dramatiques. Manque de place, d’information, d’argent. Les besoins sont immenses et ils ne cesseront de s’amplifier tant que l’accès à un logement décent, à un titre de séjour et aux droits sociaux ne seront pas réalité.