« Tenir le fil, casser le fil » part d’un désir naïf d’interroger les mères et les maternités. Au départ, cette
interrogation a pris la forme d’une collecte de récits. Huit femmes ont accepté de parler de mères, qu’il
s’agisse de leur(s) propre(s) mère(s) ou d’elles en tant que mères, parfois les deux en même temps.
Huit voix contant huit histoires qui dialoguent, s’engueulent, s’ignorent ou se répondent. Huit histoires
particulières, effilochées et inachevées, qu’une syntaxe – la grammaire du montage – tente d’articuler.
«Tenir le fil, casser le fil » parle donc des mères et des maternités, heureuses ou malheureuses,
lumineuses ou sombres, évidentes ou difficiles. Elle parle d’héritage, de souffrance mais aussi de
puissance, de transmission, d’assignation de genre, de libre arbitre et de confusion. Huit femmes en
décousent avec la mère, la leur, les autres, elles-mêmes. Autour d’une table de cuisine et d’une tasse de
café fumante, elles causent des grands thèmes qui chipotent l’humanité depuis la nuit des temps : le bien, le mal, le destin, la fatalité, la liberté, l’amour, la haine, le pardon, le regret, le courage, la peur. La vie et la mort.
La création sonore
« Tenir le fil, casser le fil » comprend 9 épisodes d’environ 30’.
Thèmes
- Recevoir la vie, donner la mort
Où l’on parlera de la vie et de la mort.
De la mort comme cadeau et de la vie comme poison. Et vice-versa.
Du mal de vivre et du mal d’aimer.
Des petites filles qui résistent et des mères qui tombent.
De ce qui reste, après. - Ouvrir au monde, s’ouvrir au monde
Où il sera question de mères au pluriel.
De changements et de voyages.
De pères singuliers.
D’asphyxie et d’amour.
Du monde et des familles.
De liberté et de transformation.
De ce que l’on reçoit et de ce que l’on donne.
Avec Barbara, Isabelle, Claire, Marianne et Sandrine. L’univers musical a été choisi/inspiré par
Barbara : Aguas de Março pour le générique, Txaï de Milton Nascimento, Como nossos pais d’Elis
Regina
- Déconstruire, construire, choisir
Où il sera question de victimes et de bourreaux.
D’excuses et de pardon.
De dilemmes et de choix.
Du droit au bonheur et du bonheur volé.
De fatalité, de normalité, d’injustice.
De libre-arbitre.
De puissance.
Avec Marie-Christine, Sandrine et Marianne. L’univers musical a été choisi/inspiré par Marie-Christine :
Michèle Tor pour le générique, Rehab d’Amy Winehouse pour la fin. - Tisser les fils
Où il sera question des réseaux que l’on tresse.
De villages et de familles et de solitude.
Des liens choisis et des liens subis.
Des liens qui se tendent ou se distendent.
De ce qui permet de tisser.
De celle qui tisse.
Avec Isabelle, Barbara, Claire et Angélique. L’univers musical a été choisi/inspiré par Isabelle : le
Carnaval des animaux de Saint-Saëns pour le générique, le concerto pour clarinette de Mozart pour la
fin. - Lire le passé, dire les histoires
Où il sera question de connaître et reconnaître.
D’omissions et de silences.
Des bribes que l’on reconstitue.
De la guerre et des blessures.
Des remèdes illusoires.
Du passé enfoui.
De l’histoire comme une bougie déposée dans le noir.
Avec Marianne, Claire, Sandrine, Madeleine et Barbara. L’univers musical a été choisi ou inspiré par
Marianne : Ay Carmela pour le générique, Barro tal vez de Conde y Paulo pour la fin. - Casser le fil
Où il sera question d’obscurité, de confusion, de honte et de colère.
De mères perdues et défaillantes.
De mères folles.
De cercles vicieux.
Des faiblesses et des forces.
Du non qui ferme la porte, rompt les amarres et libère.
Avec Sandrine, Chris, Madeleine et Marianne. L’univers musical a été inspiré par Sandrine (encore dans
l’air, peut-être Piaf pour le générique, God Bless The Child de Billie Holiday pour la fin). - Matrices, miroirs et modèles : Assignée à domicile
Où il sera question du désir du père et du corps de la mère.
De beauté et de douleur.
D’attachement et de distinction.
De prise et de fuite.
De répétition, de solitude, d’émiettement.
De fatigue.
D’injustice et de révolte.
Avec Claire, Chris, Isabelle, Angélique et Barbara. L’univers musical a été choisi/inspiré par Claire :
Bohemian Rhapsody pour le générique, Une sorcière comme les autres d’Anne Sylvestre pour la fin. - Matrices, miroirs et modèles : Le temps et l’image
Où il sera question de livres.
Du temps qui manque et des moments qui comptent.
Des rôles à tenir, des modèles à suivre, des valeurs à transmettre.
De normalité et de légèreté.
De lourdeur.
De déception et d’acceptation.
Avec Claire, Isabelle, Barbara, Sandrine et Marianne. L’univers musical a été choisi/inspiré par Claire :
Bohemian Rhapsody pour le générique, Peer Gynt (la mort d’Ase) pour la fin. - Hériter. Transmettre. Tenir le fil
Où il sera question de mères et de grands-mères.
De femmes fortes et pas si fortes.
De confiance et de résilience.
D’histoires et de matrimoine.
Des ressemblances et des projections.
Des héritages reçus, subis, assumés ou rejetés.
De filiation.
Avec Madeleine, Barbara, Isabelle, Claire et Sandrine. L’univers musical a été choisi/inspiré par
Madeleine : les filles du bord de mer d’Arno/Adamo pour le générique, Gracias a la vida par Joan Baez
et Mercedes Sosa pour la fin.
Fiche technique :
Réalisation et montage : Nadine Janssens
Mixage et habillage musical : Jean-Jacques Nyssen
Production : D’une certaine gaité asbl