Au départ, il s’agissait d’évoquer la guerre 1914-1918 à travers les témoignages, non pas des survivant.es (il n’y en a plus), mais de leurs enfants et/ou petits-enfants, dans la mesure où ces dernier.es avaient entendu ou recueilli les témoignages de leurs parents. Ce faisant, nous nous placions d’entrée de jeu sur le terrain, non pas du documentaire historique « scientifique », mais sur celui, bien plus mouvant, de la mémoire, de la transmission de récits et d’expériences et de réalités et, en définitive, du rendez-vous entre les générations, entre les mort.es et les vivant.es.
L’objectif est-il atteint ? Peu importe, car il appartient à qui écoutera le documentaire d’écrire son propre récit et de lui donner – ou pas – un sens.
Cinq personnes (Marie-José, Gilberte, Emerence, Marie-Anne et Michel) ont été interviewées, sans prétention aucune d’objectivité. Elles racontent leurs parents, la guerre – la première, la deuxième, toutes les guerres – et le « progrès ». Nous avons également convoqué Walter Benjamin et ses Thèses sur le concept d’histoire, son dernier texte parce que, précisément, il parle de tout cela.
La radio de la communauté de l'Université Libre de Bruxelles