25/08, 12h – 14h – « Vers une autonomie alimentaire en Europe«
L’autonomie alimentaire de l’Union européenne est au coeur de sa création avec l’instauration de la Politique Agricole Commune (PAC). Le succès des politiques productivistes ont fait de l’UE le premier exportateur mondial de produits agroalimentaires.
Pourtant, à y regarder de plus près, l’autonomie alimentaire européenne est une illusion. Pour nourrir son bétail, l’UE importe 90% de ses protéines végétales (du soja souvent). Pour ses cultures, l’UE importe énormément de phosphores (souvent contaminés au cadmium) et doit produire de l’azote à partir de grande quantité d’énergie fossile. L’utilisation de certains pesticides, enfin, pose des questions sur notre santé et celle de l’ensemble de la biodiversité.
L’UE est donc une puissance agricole au pied d’argile qui doit réorganiser ses modes de productions.
Quelles politiques mener pour lier durablement la production alimentaire aux enjeux écologiques et climatiques de ce siècle ? En 2020, la stratégie européenne de la fourche à la fourchette est adoptée pour développer «des business modèles verts». De nombreux lobby agro-industriels ont dénoncé le risque que fait peser une telle stratégie sur la productivité agricole et donc sur la sécurité alimentaire globale. Quels sont les résultats sur le terrain ?
Le manque de diversité des cultures est de plus en plus considéré comme une faiblesse face aux changements climatiques (stress hydriques, perte de biodiversité…) et géopolitique (perturbation du commerce international, conflits… ). L’agroécologie peut-elle inverser la tendance ? Quels scénarios existent ? Quelles sont les échelles les plus pertinentes pour agir ?
Quelle est la responsabilité des industries agroalimentaires pour opérer les changements nécessaires ?
Avec Saskia Bricmont, eurodéputée, Céline Tellier, Ministre de l’Environnement, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité et du Bien Être Animal en Région Wallonne, Philppe Baret, UCL et Ann Nachtergaele, Fevia
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25/08, 14h05 – 17h : « Revenu de base, avenir de la sécurité sociale ?«
S’il connaît depuis quelques années un regain considérable et s’étend désormais aux quatre coins du globe, le débat qui entoure l’idée d’un revenu de base universel, individuel et inconditionnel n’est pas nouveau. En Belgique en particulier, ceux et celles qui le défendent et qui le rejettent s’opposent arguments et objections depuis près de quarante ans, sans que la proposition n’ait jamais fait l’objet d’une réelle tentative de mise en place. Les écologistes ont joué un rôle crucial dans cette controverse, initiant la discussion sur l’allocation universelle dès le milieu des années 1980, avant de contribuer à son regain de popularité dans les années 2010.
Aujourd’hui, deux approches dominent dans le débat public : l’approche écologiste, d’une part, et l’approche libérale d’autre part, qui convergent sur certains points autant qu’elles divergent sur d’autres, et en particulier sur l’articulation d’un revenu de base à la sécurité sociale. En Belgique, contrairement à d’autres pays (comme en France), le mouvement socialiste demeure quant à lui très largement rétif, et voit essentiellement dans le revenu de base une menace de détricotage de la sécurité sociale. Si l’idée continue à faire débat, y compris d’ailleurs au sein du mouvement écologiste, les positions semblent le plus souvent demeurer tranchées : il faudrait être pour ou contre le revenu de base.
C’est dans ce contexte d’un débat public à la fois renouvelé et globalisé, mais aussi prolongeant des controverses passées, que s’inscrit l’ouvrage de Daniel Dumont, qui cherche donc à la fois à recadrer le débat mais aussi à en faire bouger les lignes.
Avec Daniel Dumont, ULB, Laurence Blésin, Centre Jacky Morael, François Denuit Ecolo/ULB, Christine Mahy Réseau Wallon de lutte contre la pauvreté, Céline Nieuwenhuis, Fédération des services sociaux, Marc-Antoine Sabaté, Université libre de Bruxelles
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26/08, 10h – 12h: « La fin de l’étalement urbain en Wallonie, ça nécessite quels moyens ?«
Avec l’essor de la ville-voiture, les Belges, à la recherche des prix fonciers bas et pour certains de plus de « nature », sont partis s’installer de plus en plus en périphérie des villes. Les politiques foncières libérales de la Belgique font des Belges les Européens les plus gourmands en territoires. « Le belge a une brique dans le ventre » dit-on souvent avec une je-ne-sais-quoi de fierté. « Quand le bâtiment va, tout va », répond l’économiste.
Les conséquences environnementales de l’étalement urbain sont bien connues. Aujourd’hui encore, environ 12km carré de terres agricoles continuent d’être artificialisées chaque année. Les récentes inondations ont montré les limites de ce modèle dérégulé ainsi que la chute de la biodiversité. C’est pourquoi le gouvernement wallon a promis le « Stop Béton ! » à l’horizon 2050 avec une étape technique intermédiaire en 2025 pour fixer la trajectoire de la diminution progressive de l’artificialisation des terres.
On arrête pas d’un seul coup un train en marche. Mettre un coup de frein à l’artificialisation des sols exige des politiques d’aménagement du territoire fortes axées sur le bien-être collectif et le ménagement des ressources naturelles. Le seul outil réglementaire planologique wallon existant encore au cœur de l’aménagement du territoire, c’est notamment le Plan de Secteur dont beaucoup s’accorde à dire qu’il doit être reconfiguré pour lutter contre l’étalement qu’il soit résidentiel, zones d’activités et infrastructures. Mais l’opération est complexe : les changements d’affectations coûtent, le dézonage est impopulaire (…).
Quelles sont les autres méthodes d’une politique ambitieuse de lutte contre l’étalement urbain ? Dans quelles mesures pouvons-nous revenir à des outils (législatifs ou autres) plus contraignants ?
Avec Veronica Cremasco, députée, Marie-Sophie Burton, juriste et Luc Maréchal, Inspecteur général honoraire de l’aménagement du territoire et de l’urbanisme, Région wallonne et Aubry Lefebvre, administrateur délégué de l’entreprise Thomas & Piron.
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26/08, 12h – 14h : « Repenser la gestion de crise pour le XXI e siècle«
Les inondations de l’été 2021 ont profondément éprouvé nos sociétés et la capacité des pouvoirs publics à y faire face. Alors que les effets du réchauffement climatique sont multiples, comment s’apprêter à vivre à nouveau des crises ? Comment s’approprier collectivement une culture du risque ? Comment y répondre de manière démocratique et solidaire/égalitaire ?
Quel rôle pour la population, en première ligne et qui a montré une volonté et une capacité de s’organiser très rapide ? Quelle coordination entre pouvoirs publics et solidarités citoyennes ?
Avec Sébastien Brunet, administrateur général de l’IWEPS et professeur de sciences politiques à l’Uliège, Aline Thiry, sociologue, chercheuse ULiège experte en gestion de crise et planification d’urgence, Fabbio Recchia, chercheur en philosophie sociale et politique à l’Uliège Animé par Caroline Saal, Centre Jacky Morael
MESHUGGAH – Swarm DIPYLIDIUM CANINUM – Mutant Insect Assfuck THOU – Rats and Mice and Swarms of Lice THE GREAT KAT – The Flight Of Bumblebee MACHINE HEAD – Locust BLÖÖDHAG – Franz Kafka SCARAB – Serpents Of The Nile INSECT GRINDER – Moment of Torment DOLÉANCE – Papillon noir AMORPHIS – The Bee