Dans les ruelles tranquilles d’un petit village, une colonie d’animaux sauvages coexiste depuis des générations avec les villageois·es. Lorsque une pétition anonyme surgit pour bannir ces créatures de leur habitat, les tensions montent et réveillent de vieilles querelles.
Crédits
Production : Comme un Lundi asbl. Réalisation : Nastassja Rico et Noé Béal. Montage : Roxanne Brunet. Mixage : Bastien Hidalgo Ruiz. Musique : Nola Sound (Virgile Guillaud et Simon Djurado). Graphisme : Dali la Grasse. Accompagné.es par l’Atelier de Création Sonore et Radiophonique (acsr). Soutenu.es par la Fédération Wallonie-Bruxelles et le Fonds d’Aide à la Création Sonore Radiophonique (FACR).
Note sur la démarche des auteur·rices
À travers l’histoire de Sainte-Marie-sur-Ouche et de ses oies, les réalisateur.ices explorent les dynamiques invisibles d’un village et les tensions sous-jacentes qui le divisent. Derrière un fait divers, à première vue trivial, se cachent des enjeux bien plus complexes.
Les réalisateur.ices s’interrogent sur la manière de rendre compte d’un territoire, non seulement à travers son histoire, mais aussi à travers les relations humaines qu’il façonne. Comment capter l’identité d’un lieu, faite de coutumes partagées, d’anciennes rivalités et de souvenirs collectifs ? Iels cherchent à rendre compte de la subtilité des non-dits, des conflits intergénérationnels et de la manière dont une petite communauté négocie son rapport au changement. Au-delà de la simple coexistence entre villageois.es, cette série explore le territoire comme le reflet d’identités multiples et de luttes silencieuses.
Les réalisateur.ices abordent également le phénomène de la désertification des villages et ses conséquences sur la vie sociale. En mettant en lumière la fermeture progressive des commerces et des lieux de rencontre, iels soulignent l’importance de ces espaces comme vecteurs d’échanges et de discussions au sein des communautés rurales. Iels montrent comment l’érosion des lieux de rencontre contribue à fragiliser le tissu social et à isoler les individus face à la fermeture de ces endroits essentiels à la vie collective.
Issus du secteur de l’éducation permanente, les réalisateur.ices placent l’accessibilité et la libération de la parole au cœur de leur démarche. En choisissant un format de série à épisodes courts, iels s’inscrivent dans une approche inclusive qui permet d’étendre l’écoute à un public large et diversifié.
Pétra, cité mythique taillée dans la roche rouge, est bien plus qu’une simple merveille architecturale : elle est le vestige vibrant de l’ancienne civilisation nabatéenne, une civilisation qui prospéra aux premiers siècles avant et après J.C. (fin du IVe siècle jusque 106 de notre ère) sur un vaste territoire s’étendant, entre autres, du sud de la Syrie à la Jordanie et au nord-ouest de l’Arabie Saoudite. Laurent Tholbecq (CReA-Patrimoine), archéologue et spécialiste de cette civilisation y mène souvent des missions sur le terrain explorant les vestiges des sanctuaires nabatéens perchés au sommet des montagnes de Pétra. Il étudie plus précisément les espaces religieux et les rituels entourant les bétyles, c’est-à-dire des pierres dressées, généralement non sculptées, à fonction symbolique ou sacrée.
Laurent Tholbecq ( CReA-Patrimoine, le Centre de recherche en archéologie et patrimoine), archéologue spécialisé dans la civilisation nabatéenne. Il rejoint l’ULB en 2007, apportant avec lui une longue expérience de terrain acquise à Pétra, site inscrit dans la liste du Patrimoine mondial de l’UNESCO, où il travaille depuis 2002. Sa thèse portait sur les sanctuaires des Nabatéens. Depuis 2012, il est également directeur de la Mission archéologique française à Pétra. Il a dirigé plusieurs missions archéologiques sur différents espaces religieux de Pétra.
documentaire sonore en 2 parties de Lucie Thocaven
partie 1: C’était quoi, exactement, cette sensation ? (48mn31) / partie 2: « On arnaque pas les gens avec leur sexe ! »(50mn13)|2024|FR|
« Tu te souviens, toi, d’un moment de ta vie où tu t’es rendu·e compte que tu étais une fille, un garçon ou autre ? »
Lucie se souvient du jour complètement ordinaire où elle s’est rendu·e compte qu’elle était une fille. Pourtant elle n’avait que 6 ans, et il s’en est passé des choses, depuis, dans sa vie. En fait, elle se souvient surtout de la sensation, dans son corps. C’est étrange, non ? Pourquoi c’est resté en elle ? Comment on pourrait la nommer, cette sensation ? Et est-ce que les autres aussi ont ce genre de souvenir lié à leur genre ?
Pour l’aider à trouver des réponses à cette enquête intime, elle convoque l’adolescente qu’elle était. Guidées par les souvenirs d’autres personnes, elles se remémorent, frictionnent leurs visions entre déclics et résistances, déplient des mots, et lentement retracent le chemin d’une prise de conscience.
TW : harcèlement et agression sexuelle
Lucie Thocaven Autrice, réalisatrice et touche-à-tout, Lucie Thocaven vit à Liège. Née dans un coin perdu et croquignolet du sud-ouest de la France, elle a pris ses cliques et ses claques pour aller étudier les arts appliqués, le graphisme multimédia, le cinéma et enfin – son rêve de gamine – le cinéma d’animation à La Cambre à Bruxelles. Elle réalise, dans des techniques variées, des courts métrages ainsi que des commandes visuelles et/ou animées. Son penchant prononcé pour la recherche de complémentarité entre le fond et la forme l’a poussée, en 2020, à se lancer dans l’écriture et la réalisation d’un documentaire sonore. De façon parallèle et réjouissante, elle se forme au jeu clownesque et chante dans une chorale féministe.