Ce mix est né après avoir pris contact avec l’artiste sonore Diana Duta, basée à Bruxelles. Je me souviens d’une conversation qu’on a eu autour d’un café à Bruxelles, après avoir participé ensemble à une manifestation de solidarité avec la Palestine en 2023. Après la marche, on est allées prendre un café avec notre amie commune Julia E. Dyck. On a continué notre conversation, en parlant de la manifestation et de la façon dont nous pouvons, en tant qu’artistes, trouver des moyens pour exprimer notre soutien pour la Palestine. Ces questionnements ont fait egalement partie de ce moment, et la conversation a portée sur la façon dont la création de sons expérimentaux non corporatifs peut éventuellement créer des ruptures dans le flux de la machine capitaliste hyper coloniale, qui vise à tout marchandiser et tout ettoufer. J’ai apprécié la façon dont Diana et Julia ont été presentes et ont vraiment écouté.
En été 2024, j’ai prévu une visite au Portugal avec ma famille, car ma compagne est originaire du nord du Brésil et elle a beaucoup d’amis à Lisbonne et aussi à Porto. J’ai écrit à Diana en me rappelant qu’elle avait fait une residence au Portugal. J’ai lui proposé de partager quelques paysages sonores et de faire un mix qui mélange nos expériences sonores respectives au Portugal. Il s’agit vraiment d’écouter, d’être ouvert et je pense que la solidarité consiste à être ouvert, à agir aussi bien sur, mais egalement à réfléchir en temps réel au-delà du bruit du pouvoir capitaliste colonial qui essaie toujours d’occuper nos esprits. La réflexion consiste à ettre attentifs à ce qui nous entoure, mais aussi à aller dans des espaces de dissidence décousus et bruyants, comme les manifestations de solidarité avec la Palestine, qui est en quelque sorte l’un des points d’origine de cette collaboration sonore avec Diana.
Les enregistrements de Diana Duta ont été réalisées le 25 avril 2024, qui a marqué la 50éme anniversaire de la révolution des œillets au Portugal – un symbole d’indépendance et de liberté. Certains de ces enregistrements ont été inclus dans l’installation Eco ( ) lapso, au Museu Nacional Soares dos Reis à Porto. Merci à Henrique Fernandes de Sonoscopia d’avoir initié cette collaboration.
Merci de votre écoute. – Stefan Christoff
Track listing (artist name / track name)
01. Diana Duta – 25/04/2024, 13h00, Douro beach ZOOM H5 on the rocks on Praia Cabedelo do Douro
02. Anarchist Mountains, Underwater From the album VHS
03. Diana Duta – 24/04/2024, 12h19, taxi Motorola Edge 30 Neo in the taxi to Douro beach
04. Stefan Christoff, Lisbon morning birds 07/2024 ZOOM H4n, recorded at a small playground not far from Parque Eduardo VII
05. Stefan Christoff, Wind chimes in Lisbon 07/2024 ZOOM H4n, recorded at a BBQ with some family friends
06. Anarchist Mountains – Inside the Signals From the album Fire Waves
07. Stefan Christoff – Street sounds in Lisbon 07/2024 ZOOM H4n, recorded while walking in the city
08. Diana Duta – 25/04/2024, 16h44, bus 15 ZOOM H5 on the bus from Porto to Coimbra
09. Anarchist Mountains – Moving a Dimension From the album Fire Waves
10. Diana Duta – 25/04/2024, 21h25, Barril de Alva ZOOM H5 to the studio and back, Barril de Alva
11. Stefan Christoff – Chalga Remixed From the album Inner Lands
12. Diana Duta – 25/04/2024, 13h00, Douro beach ZOOM H5 on the rocks on Praia Cabedelo do Douro
13. Diana Duta – 25/04/2024, 15h50, taxi Motorola Edge 30 Neo in the taxi to Campanhã Bus terminal
Conférences, performances, panel de discussion et exposition à l’intersection des arts et des sciences : voici ce qui sera proposé le 18 Octobre pour la journée Art Science qui se tiendra à l’Usqare.
Alors, qu’est-ce que l’Art et Science ? Quels en sont les limites ? s’il y en a…
Tentative de réponse avec Céline Rase, logisticienne de recherche à la médiation scientifique au Département de recherche de l’ ULB et Raoul Sommeillier, diplômé en ingénierie mécatronique, en gestion technologique et docteur en didactique des sciences de l’ULB ; il a cofondé Ohme en 2016.
En 2016, après des décennies de conflit armé, le gouvernement colombien et le principal groupe de guérilla (les Forces Armées Révolutionnaires de Colombie, FARC) signent un accord de paix historique qui promet de mettre fin aux affrontements et propose, en outre, un nouveau pacte social destiné à réduire les inégalités à l’origine du conflit. Quelques années plus tard, on assiste à une reconfiguration du conflit avec d’autres dynamiques et d’autres acteurs violents. Force est de constater que l’Accord de paix n’a pas mis un terme aux violences. Invitée : France Hubert, doctorante en sciences politiques à l’ULB et membre du CEVIPOL.