On fait le bilan de cette COP 29 en resituant ses enjeux en compagnie de Romain Weikmans, professeur en relations internationales au département de science politique, spécialisé dans la gouvernance internationale du changement climatique, afflié au Centre de recherche et d’étude en politique internationale, le REPI de la Faculté de Philosophie et Sciences sociales de l’ULB.
Avec lui, on va parler de ces COP qui se succèdent année après année et qui semblent agréger de plus en plus de déceptions, de frustrations et de craintes pour l’avenir sur les ambitions réelles de résistance aux changements climatiques. Et l’arrivée aux affaires de certains dirigeants majeurs de l’économie mondiale risque de ne pas améliorer les choses.
Premier volet d’un reportage réalisé par Marie-Flore Pirmez avec le soutien du Fonds pour le journalisme en Fédération Wallonie-Bruxelles. La décriminalisation du travail du sexe, en mars 2022, et puis les droits accordés aux travailleurs et travailleuses du sexe en mai dernier – chaque fois par le biais d’une loi votée au parlement fédéral – ont-ils réellement changé les choses pour les personnes concernées ? Illustration : Charlotte Costes Leulier.
Épisode 1 : En mars 2022, la Belgique adoptait une réforme majeure de son code pénal sexuel. Réforme qui contenait notamment dans son texte la décriminalisation de la prostitution. Après la Nouvelle-Zélande et trois états australiens, la Belgique est donc le deuxième pays au monde à décriminaliser l’activité. En mai 2024, une nouvelle loi de contrat de travail pour les travailleurs et travailleuses du sexe (TDS) était également adoptée par le Parlement fédéral. Sur papier, ces changements législatifs promettent davantage de droits sociaux pour les TDS, mais sur le terrain, les changements sont encore peu sensibles.
Pour ne plus taire est un cycle de trois pièces sonores composé par Aude Rabillon entre 2019 et 2023, suite au mouvement #Metoo. Elle creuse à faire surgir les silences et les non dits autour des injonctions sexistes et des violences sexuelles et patriarcales que l’on incorpore. S’en faire chambre d’échos, en amplifiant les paroles non entendues et enfouies. Retourner le geste : faire de ce que nous subissons une force pour avancer, une puissance pour agir. Pour ne plus taire.
A l’occasion de la Journée internationale pour l’élimination des violences à l’encontre des femmes et minorités de genre, nous avons choisi de diffuser 2 des 3 pièces de ce cyle. Nous vous invitons à découvrir la troisième et les autres travaux de Aude Rabillon par ici : Site / Soundcloud / bandcamp
Pour ne plus taire les jours où Parole à voix nue et ses résonances, 24min53 – pièce composée pour le disque « Terre de feu », revue Jef Klak, 2021 Première pièce du cycle Pour ne plus taire
L. s’est emparée du dispositif d’écoute et d’enregistrement que lui a tendu Aude Rabillon pour penser, énoncer, l’inceste qu’elle a subi. Elle perce les couches de silences et fait entendre la violence qui se propage en elle, et qui nous est impartie.
je te raconte / le jour où pour ne plus taire / les jours où pour tenir haut la tête / enfin
j’enregistre les traces / dans tes silences de nos silences / qui restent dans nos corps / de femmes
pour ne plus taire / les jours où
C’est. Et tu n’entends pas comme c’est 21min28, 2021
Cette seconde pièce du cycle « Pour ne plus taire » est une mise en résonance directe de la première. Elle se fait chambre d’échos. Chambre d’échos de la prise de parole de L., énonçant l’inceste qu’elle a subi, mais aussi de toutes celles qui disent les violences sexuelles et sexistes subies. Les écouter engendrent un puissant mouvement introspectif et une force agissante pour reprendre pouvoir : faire entendre les strates de silences accumulées depuis des décennies, les creuser jusqu’à ce qu’elles percent pour laisser jaillir nos colères enfouies.
Je marche sur des sentiers battus C’est plein. Plein de vide et de mots non dits. C’est là. Et tu n’entends pas comme c’est.
Depuis plusieurs années, le Centre de Recherche en Archéologie et Patrimoine (CReA-Patrimoine) – Faculté de Philosophie et Sciences Sociales de l’ULB– mène des fouilles archéologiques sous la Grand-Place de Bruxelles.
Paulo Charruadas, chercheur au CReA-Patrimoine ULB nous parle des ses recherches dans l’émission du jour, lui qui s’intéresse particulièrement à la Grand-Place et à ses rues environnantes qui sont inscrites sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1998.