Vumbi Dekula – Maamajacy Zemi17 – The Ring Is Satu Robert Michael Keefe – Fractalis Balinesus Oli Arni – Keha Syrinx – Appalosa Pegasus Cuchi Leguizamon – Chacarera del Zorro Sumo – Ojos De Terciopelo Jorge Lazaroff – Candombe Para Cantar Mercedes Simone – Milonga Triste Leda Valladares Y María Elena Walsh – Romance Del Conde Olinos The San Lucas Band – Marcha Numero Cuatro Claire M Singer – Saor
Photo : couverture du disque La Voz de las Cumbres du San Lucas Band par James McCormac sorti par les disques Bongo Joe
« La vie est énergie, mouvement en perpétuel changement ; comme une vague, tout naît, s’épanouit et meurt… encore et encore… » Gabrielle Roth
Tempo est un voyage musical et narratif au fil de 5 rythmes différents. Guidés par la voix de Cécile, quatre danseurs Elisabeth, Remy, Justine et Raphaël entament une danse libre les amenant à parcourir une vague sonore. En incarnant chacun des rythmes qui se succèdent, ils s’ouvrent chacun.e sur un passage de leur vie. Leurs récits se lient les uns aux autres et se fondent dans la musique, donnant naissance à une danse sonore comme un seul mouvement.
Tempo invite 4 danseurs à revivre un moment de leur vie en traversant une onde musicale composée de 5 rythmes: la fluidité, rythme harmonieux de connexion entre le monde intérieur et extérieur, le staccato, rythme cadencé et soutenu, qui invite à poser des actions, menant ensuite au chaos, rythme effréné et intense, qui en culminant provoque un lâcher prise, ensuite vient le lyrique, rythme doux de renaissance et de reconnexion à soi et enfin, la quiétude, le retour au calme et le temps de l’intégration. L’enchaînement des cinq rythmes crée une « vague ».
La voix de Cécile, guide de la danse des 5 rythmes, invite les participants Elisabeth, Raphaël, Rémy et Justine à se mettre en mouvement. La musique commence et Cécile les embarque dans un voyage de rencontre avec soi au travers de la musique. Au fil des rythmes, Raphaël nous parle de son coup de foudre pour la musique et revit les crises qu’il a traversées et qui l’ont transformé, Elisabeth nous emmène au coeur de sa lutte avec le cancer, Justine nous fait revivre son projet de vie de maraichère qui n’a pas tourné comme elle l’espérait tandis que Rémy nous fait vivre le coup de feu du vendredi soir dans son restaurant.
L’immersion dans chaque tempo où se mêlent mouvements, respirations, récits et musique fait vivre à l’auditeur une expérience sensorielle telle une montagne russe. Chaque personnage se révèle par le prisme du rythme qui fait résonner leurs histoires comme s’ils chantaient tous les quatre à l’unisson. Cette connexion à l’essence temporelle de tout mouvement a pour but de rappeler l’impact qu’a le rythme sur le corps et les pensées. Chaque moment que nous vivons a un tempo, une intensité, une profondeur et c’est ce chemin interne qui est l’expérience transformatrice de vie.
Lors de la première vague de la pandémie, énormément de personnes se sont réjouies de pouvoir vivre à un rythme plus doux. Après seulement quelques semaines, je les entendais s’impatienter de retrouver un rythme plus soutenu mais certains ressentaient une peur de retomber dans une frénésie incontrôlée. Ce constat m’a fait réfléchir : Choisissons-nous le rythme auquel nous vivons ? Sommes-nous libres de vivre au tempo que nous désirons ? Et plus en profondeur, sommes-nous connectés à ce que chaque rythme génère en nous ?
Selon l’haptonomie, on a tous un rythme inné qui correspond au battement du cœur de notre mère. Cependant, on ne vit pas toujours au même rythme, il change continuellement, s’adaptant aux besoins de chaque moment, de chaque période de vie. En changeant de rythme, on entre dans une autre énergie avec laquelle on se sent parfois en harmonie ou en dysharmonie, qu’on embrasse consciemment ou à laquelle on résiste. Ces changements continuels créent des vagues qui nous font, d’une certaine manière, danser notre vie.
J’ai eu envie d’investiguer l’essence de chaque rythme en observant les traces que laissent ces changements. La danse des 5 rythmes m’a paru être la parfaite porte d’entrée parce que c’est une danse libre et universelle, il ne faut aucune connaissance ou habilité spécifique pour la pratiquer. D’autre part, comme cette danse est divisée en rythmes distincts, elle me permettait de rassembler les témoignages de différentes personnes autour du rythme, tout en expérimentant à la fois cette connexion au corps et à la musique.
Je vois Tempo comme une Ode à l’impermanence de la vie.
Cette enquête d’histoire sociale des belges explore la manière dont nous fumes colonialistes, en tant que Blancs impliqués en Afrique centrale, mais aussi en tant que leurs familiers ou simples compatriotes. Quelles reliques dans notre société? De cette façon on va creuser un peu nos problèmes d’altérité voire carrément de négrophobie, et puis des complexes bien sérieux qui nous empêchent de voir le monde, même 60 ans après, de façon égalitaire blancs-noirs, avec un héritage aussi brutal et paternaliste.
Le documentaire est enrichi d’archives fournies en partenariat avec RTBF-Sonuma.