La conscience est un objet insaisissable. Parce que la science, par définition, objective les phénomènes et que la conscience est par essence subjective. Comment résoudre cette aporie ?!
Dans une conversation avec Axel Cleeremans, maître de recherches FNRS, professeur de psychologie cognitive à l’ULB et directeur de l’UNI (ULB Neursciences Institute : https://uni.ulb.ac.be) nous sommes initiés aux questions contemporaines que pose cette recherche de la Conscience, l’un des grands problèmes de la science contemporaine, peut-être comparable en importance à celui de la loi de répartition des nombres premiers.

On progresse à petits pas, que ce soit par la philosophie ou par les neurosciences. Après-tout, notre cerveau — mais peut-être faudrait-il dire « notre corps-cerveau » — est fait de cellules, de molécules, d’atomes et rien n’interdit a priori (sauf sa complexité et son grand nombre d’éléments) d’en faire une copie-modèle permettant d’en dégager les structures corrélées aux phénomènes de la conscience.
D’autre part, les avancées de la médecine permettent aujourd’hui de visualiser les différences de fonctionnement cérébral entre personnes conscientes et « inconscientes » (ou en état de consciences différents), et d’en inférer des structures qui « supportent » les phénomènes de conscience.

Cette question — Mais qu’est-ce que la Conscience?! est un « hot topic ». Notre interview est une invitation à s’y plonger, par exemple en lisant « L’Esprit conscient » de Chalmers.
Comme le disait un chroniqueur radio célèbre au Solbosch, « si Science sans conscience n’est que ruine de l’âme, Conscience sans sciences n’est qu’un vilain gros mot ! »

invité : Axel CLEEREMANS, maître de recherches FNRS, professeur de psychologie cognitive à l’ULB et directeur de l’UNI (ULB Neursciences Institute)

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