Rencontre avec une praticienne formée à l’ULB qui a rencontré l’homéopathie et n’en est pas encore revenue. Le succès et la pérennité de cette médecine alternative sont des faits de société qui méritent qu’on s’y intéresse de façon scientifique. Ce qui motive Joëlle HUVENNE, c’est que chaque patient(e) est unique et vu(e) dans sa singularité. Ce qui se traduit par une écoute globale: sa santé physique, psychologique, son environnement, ses relations familiales, professionnelles, son alimentation, son mode de vie… Le premier entretien qui dure de 1 à 2 heures est déjà thérapeutique.
L’approche homéopathique du patient s’oppose de fait à la médecine allopathique, laquelle est fondée sur l’expérience, les statistiques et respecte les règles de la bonne science. Comment notre invitée résout-elle cette opposition de principe ?
Réponse : d’autres critères sont à prendre en compte. D’abord, depuis deux siècles, « ça marche ». Ensuite, effet placebo ? Bien sûr, mais pas seulement puisque des animaux domestiques et même sauvages répondent à des traitements. Enfin, des recherches menées par Madeleine Bastide du GRI (Groupe de Recherches, à Montpellier) tendent à confirmer des effets durables des hautes dilutions de principes actifs.
L’influence de l’alimentation sur la santé physique et psychique est réaffirmée. Les produits laitiers (de vache) sont à éviter, ainsi que le pain, qu’il soit de farine de blé, froment, seigle… en raison du gluten qui altère plus ou moins la barrière intestinale, dont on sait aujourd’hui qu’elle joue un rôle central dans notre santé.
Enfin, malgré l’incompatibilité de principe des approches allo – et homéopathiques, elle restent néanmoins complémentaires.
Une très belle émission que le rédac-chef vous recommande chaudement.
Invitée : Joëlle HUVENNE, docteur en médecine (ULB), sociologue.