Notre invité est musicien classique. Il pratique l’art (oublié aujourd’hui)
d’improviser des fugues au clavier, à l’instar de Jean-Sébastien Bach.
dans cette émission, on développe les liens étroits entre la nature
physique des corps vibrants, le spectre sonore qu’ils émettent, la gamme
des 12 sons qui en résulte naturellement, et les prolongements de cette
dernière dans la musique tonale occidentale.
On aborde ensuite quelques structures mathématiques opératoires dans
l’écriture de Bach (symétries, palindromes…).
On termine en évoquant la géométrie non-commutative, à laquelle sont
étroitement reliées les considérations qui précèdent. C’est en effet la
géométrie des structures discrètes (qui varient par sauts discontinus).
Elle s’applique au monde sub-microscopique, au monde …quantique
précisément. Elle est aussi une généralisation des descriptions des deux
univers (macro-et microscopique). Et ses liens avec la musique sont tout
naturels puisque les harmoniques dont sont composés les spectres des
sons, sont des fréquences qui varient, elles aussi, par sauts discontinus…
Le tout illlustré par deux extraits de l’Art de la fugue de Jean Sébastien
Bach, interprétée à l’orgue par André Isoir.
Pierre BIELIAVSKY, prof de maths UCL, géométrie physique – IRMP