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LES FRAGILITÉS DE L¹OREILLE. 

Avec: Dr. Marie-paule THILL, (ORL), St-Pierre, prof. d¹otologie, ULB

Diffusions: mardi 7 juin de 18h15 à 19h et mercredi 8 juin de 09h à 09h45.

Les problèmes auditifs sont en forte augmentation chez les jeunes. En cause,
l¹augmentation du volume sonore des concerts, et le port généralisé des
casques baladeurs.
Parmi les pathologies: les acouphènes (sifflements entendus en permanence)
et hyper-acousie (douleur aux sons de faible volume).
Un mot sur la physiologie du système auditif: lorsque l¹oreille perd sa
sensibilité à certaines fréquences, le cerveau compense ce manque d¹infos
sonores en produisant lui-même cette fréquence, d¹où le son entendu « dans
l¹oreille ».
Dans la notion de fatigue de l¹oreille, un facteur important est le temps
d¹exposition permanente.
Question technique: la compression sonore! En ramenant tous les volumes de
la musique au même niveau, elle fait disparaître les moments de calme de la
musique; il en résulte une fatigue accrue de l¹oreille, qui ne peut plus
profiter des mini moments de pause acoustique très souvent présents dans une
¦uvre musicale.
Danger!: les atteintes sont faiblement réversibles et les thérapeutiques
actuelles peu efficaces,
Donc: prévoir des pauses d¹audition d¹autant plus longues et fréquentes que
le volume sonore est fort; prévoir des dispositifs de protection (il faut
des bouchons adaptés).
Nous avons un capital auditif à préserver. Cela implique une éducation au
son. Les jeunes ne savent plus « se concentrer ». Parmi les causes
possibles, l¹excès de télévision dans l¹enfance, et les nuisances sonores.
Nous devons reconsidérer notre rapport au silence… À ce propos, l’étude de
la musique (classique) est une école de concentration qui favorise les
apprentissages scolaires et universitaires.