Un débat radio sur la presse réalisé en direct et en public le lundi 13 juin 2022 depuis la Maison de la Presse et de la Communication de Liège.
Pour le magazine Alter Échos, 2022 est synonyme d’un anniversaire avec la parution de son 500éme numéro. À cette occasion, la rédaction a amorcé une réflexion sur son identité. Si chaque mois nous nous efforçons de nous demander « Pourquoi écrivons-nous cet article, sous quel format, pourquoi consacrer un dossier à cet enjeu… » et autres questions, il nous faut aussi pouvoir nous arrêter, nous regarder dans le miroir et, du haut de nos 26 printemps et 500 numéros, nous poser cette question existentielle et essentielle du « Qui sommes-nous ? » mais aussi « Après quoi ou pourquoi courons-nous ? ». D’autant que ce quart de siècle d’existence a vu se modifier en profondeur le monde médiatique : concurrence déloyale des Gafam, transformation des habitudes d’achat et de lecture, diffusion de fake news, défiance grandissante à l’égard des médias et détérioration inquiétante des conditions de travail des journalistes. www.alterechos.be
2022 est aussi synonyme de la naissance de KIOSQUE, un collectif pluriel de médias belges, francophones et libres, fondé au printemps dernier autour de valeurs et de réalités communes. KIOSQUE est composé de sept titres (Alter Échos, Axelle, Imagine, Le Ligueur, Médor, Tchak ! et Wilfried). www.kiosque.media/
L’ADN de ce collectif est d’abord un journalisme ancré dans la déontologie et la défense de la justice sociale par l’exposé des faits et la pertinence de l’analyse. Au quotidien, ces titres de presse réalisent, avec humilité, mais exigence et conviction, un travail d’intérêt général qui nourrit le débat public.
Pour y parvenir, chacun a fait un pari, celui de l’alliage entre investigation, analyse en profondeur et reportage de terrain, et pour ce qui concerne notre magazine, en étant au plus proche de celles et ceux qui vivent les inégalités…
Alter Échos fait du journalisme social mais le journalisme social est-il une espèce médiatique en voie de disparition ? On peut s’en inquiéter si l’on regarde les productions des médias généralistes qui diversifient peu leurs sources, qui pensent d’en haut, oubliant de tendre le micro à toute une frange de la société. Dès lors, comment enrichir le débat démocratique si certains médias oublient de porter la voix des exclus, de ceux qu’on ne veut pas voir et entendre, mais aussi de décrypter et analyser les mécanismes inhérents à la création des inégalités ?
ANIMATION
Pierre Jassogne, journaliste de l’Agence Alter
INTERVENANT.E.S
Sabine Panet Coudurier, coordinatrice du magazine Axelle Et Hugues Dorzée, rédacteur en chef de la revue Imagine Demain le Monde
Comment vivre dans un corps qui ne se renforce plus mais qui s’affaiblit ? À partir de quand devient-on vieux ? « Corps habités » rassemble les paroles, les quotidiens, de trois personnes aux vécus singuliers. Il pose alors cette question : quelle relation ont-ils à leur corps en changement ? Louise est malade et lutte depuis des années contre un corps qu’elle voit comme un ennemi, tout en s’efforçant de conserver une tête bien remplie. Celui de Mimi change aussi mais reste magnifique aux yeux de Marc, son amour de toujours. Paolo, quant à lui, ouvrier à la retraite, assiste, impuissant, à la perte du contrôle de ce corps qui a été son outil et son identité pendant toute sa vie professionnelle. « Corps habités » raconte ces corps vieillissants en donnant la parole à ceux qui les habitent.
Réalisation : Emilie Eickhoff et Louis Van Ginneken