…Le Matin, séquence « Alexandre intervieVVe! n°31 » – 06/12/2019 – 8h30 – LA DISPARITION DES PLANTES AFRICAINES
Notre invité est le spécialiste mondial des orchidées africaines. Au point que le plus grand jardin botanique des USA l’a engagé pour développer ce secteur et contribuer à la sauvegarde de ces plantes qui sont longtemps restées mal connues parce qu’elles se développent dans la canopée, la cime des arbres, difficile d’accès.
On constate une diminution rapide des plantes africaines, mais le phénomène est mondial. Comment le mesurer ? Il faut aller vite pour pouvoir rapidement prendre les bonnes mesures de conservation.
Tariq Stevart et ses collègues ont mis au point une méthode très rapide d’évaluation, basée sur les infos disponibles sur internet. L’article vient de sortir dans Science Advances. En quelques heures de surf et de traitement statistique, on peut avoir une vue d’ensemble pour des milliers de plantes, avec une bonne approximation. L’étude révèle ainsi que 32% des 22 000 espèces de plantes vasculaires étudiées sont potentiellement menacées d’extinction, et que 33 % des espèces sont potentiellement rares (c’est-à-dire qu’elles pourraient être menacées dans un avenir proche).
La méthode a été validée en comparant ses résultats pour des plantes dont l’extension des populations est connue par les méthodes anciennes, lentes, coûteuses, mais plus précises. Ainsi notre invité est plutôt optimiste car grâce à ce nouvel outil, des actions adéquates pourront être prises pour enrayer ces déclins. Un pas supplémentaire pour enrayer le déclin et l’appauvrissement des écosystèmes.
Invité : Tariq STEVART, docteur en sciences botaniques de l’ULB, collaborateur scientifique à à l’Herbarium et Bibliothèque de botanique africaine de la Faculté des Sciences de l’ULB.
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