Posté le 2 juin 2015 à 10 h 24 min
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« L’Événement anthropocène — la Terre, l’Histoire et nous », co-écrit avec Christophe Bonneuil [éd. du Seuil] envisage les questions d’environnement d’un point de vue historique et politique. Parler de l’augmentation du CO2 dans l’air comme seulement liée à la démographie est une façon de dé-politiser la question. Comme si l’émergence de la question climatique, signant notre conscience de ladite, était uniquement du ressort de notre modernité.
Or, les recherches historiques montrent qu’à toutes les époques, les hommes, les groupes sociaux, ont été conscients de l’importance de l’environnement dans leur vie et de l’impact sur icelui des nouveautés techno-scientifiques. Mais les choix que nous contestons aujourd’hui ont été faits par des forces sociales qu’une approche historico-politique permet de documenter.
Par exemple, si les industriels anglais du XIXe siècle ont opté pour le charbon au lieu de l’énergie hydraulique disponible et moins chère, c’est pour des raisons de préservation de leur indépendance et de leur liberté entrepreneuriale face aux solidarités sociales et collectives qu’impliquait l’énergie hydraulique (en effet, pour les barrages et la répartition de l’énergie ainsi produite, la société doit se mettre d’accord entre elle, contrairement à l’usage du charbon).
Si les États-Unis sont passés du charbon au pétrole — plus cher ! — c’est parce que ce dernier, une fois extrait et transformé, coulait tout seul dans les tuyaux, affranchissant ainsi les industriels de la menace que constituait l’existence d’une classe ouvrière importante liée à la chaine du charbon (extraction, transport, distribution…) ; c’était une façon de parer la « menace syndicale ouvrière » qu’impliquait le tout-charbon!
L’évolution techno-scientifique de l’action humaine sur l’environnement à l’échelle de sa globalité planétaire définit ainsi une nouvelle époque « géologique » que Paul Crutzen appelle l’Anthropocène. Le débat est en cours dans les milieux scientifiques quant à sa pertinence, aux preuves objectives de son existence (la révolution industrielle ?) et à la date de son commencement. Mais il est clair en tout cas que cette période est liée à l’émergence du capitalisme industriel. Il faut dès lors penser les questions d’environnement comme reliée aux guerres et aux grands systèmes techniques.
L’émission aborde ces questions qui ouvrent un nouveau paradigme puisqu’on ne peut plus penser le monde, ou l’humanité, ou la relation au monde de l’humanité en termes exclusivement scientifiques, ou historiques, ou politiques. Les phénomènes sont intriqués et leur approche doit être multi-disciplinaires. Dans ce contexte, le concept « d’humanité » perd de sa pertinence puisqu’il escamote les problèmes liés aux forces sociales en présence. De ce point de vue, l’humanité considérée comme un tout, comme un seul bloc, n’existe pas ; et cette idée ne permet pas de comprendre les phénomènes qui nous mobilisent aujourd’hui, elle noie le poisson.
Invité : Jean-Baptiste FRESSOZ, historien, CNRS.
Posté le 2 juin 2015 à 0 h 04 min
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KENNETH HIGNEY – Night Rider
THE KINGSTON TRIO – Sloop John B
LOS YETIS – Te Espero En La Guerra
KOES BERSAUDARA – Aku Berdjanji
PAUL BROOKES – Stardancer
RUDIGER LORENZ – Francis and Friends
BEEX – Beat Beat
CONRAD SCHNITZLER – Nachts Im Wald Das Lasst Die Geister Kalt
THE NEW WAVE – Not From You
MAHOGANY BRAIN – Silkskin Dawn
AVIADOR DRO – Nuclear Si (2a Maqueta)
TOM NEWMAN – Sad Sing
SATWA – Can I Be Satwa
PALAIS DES BAUZARDS – Disgusting
VITO RICCI – The Center Of The Bridge
ELECTRONIC ENSEMBLE – It Happened Them
THE JIANTS – Tornado
ADMAS – Astawesalehu
R. STEVIE MOORE – I Want You In My Life
ROY ORBISON – Claudette
RIC CARTEY – Mellow Down Esy
KIM FOWLEY – Curiosity
NIGHT RIDERS – St. Loo
MAC DEMARCO – Rock and Roll Night Club
GODZ – Radar Eyes
THESE TRAILS – Garden Botanum
ARIEL PINK – Picture Me Gone
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Posté le 1 juin 2015 à 13 h 34 min
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Lucie Vitkova – Svornostenka
Marema – Femme d’affaires (F)
ZHU – Stay Closer
Mikal Cronin – Say
Yael Naim – Dream In My Head
Elvis Perkins – My Kind
The Durian Brothers – Angstbirne
Morgan Delt – Barbarian Kings
Holy Strays – Serenade
Comedian Harmonists – Les gars de la marine (F)
Jonathan and Blackbirds – Twist and Twist (F)
Little Jimmy Osmond – Tweedlee Dee
Keely Smith – Angelina
Le Grand Jojo – Angelina (F) + (FWB)
Lucky Blondo – Sur ton visage une larme (F)
Posté le 1 juin 2015 à 10 h 14 min
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« Bruxelles, ville mosaïque. Entre espaces, diversités et politiques. »
Les villes européennes connaissent depuis plusieurs décennies des transformations majeures qui aboutissent à une restructuration des hiérarchies spatiales, des territorialités, des ségrégations, mais aussi des identités et des pratiques des populations urbaines. Cet ouvrage met en évidence les enjeux généraux des espaces urbains contemporains à partir du cas bruxellois. Bruxelles n’est-elle plus qu’une juxtaposition de processus, de dynamiques, de groupes et d’acteurs différenciés ? La dualisation et les fragmentations de la ville ont-elles pris une telle importance qu’il est désormais impossible de l’appréhender dans son ensemble ?
L’ouvrage adopte une approche résolument empirique qui met les acteurs de l’urbain au centre de l’analyse. À partir d’angles d’approche multiples et en mobilisant des dispositifs méthodologiques divers, il s’articule autour de trois axes : l’espace, le marché du travail et le politique, qui contribuent à « faire » la ville. La première partie, relative à l’espace, aborde les questions liées au phénomène de gentrification et aux tensions qui y sont liées, mais aussi le rapport à l’espace et les pratiques urbaines de populations différentes. La deuxième partie examine la manière dont la diversité ethnique des travailleurs est prise en compte dans différentes sphères professionnelles. La troisième se focalise sur l’action publique et la participation politique. Le livre donne de Bruxelles l’image d’une mosaïque, d’une ville aux multiples facettes, au cœur de processus sociaux et spatiaux complexes, dont les populations sont loin d’être des acteurs passifs.
Invitée d’Europolis aujourd’hui, Perrine Devleeshouwer, collaboratrice scientifique au Germe, groupe de recherche sur les relations ethniques, les migrations et l’égalité. Elle a coordonné cet ouvrage collectif.