Et pendant ce temps-là, à Fukushima… – « Fuckyoushima » d’Emmanuel Mieville & Patrice Cazelles – lun 23/07/12 @ 15h
« Quand on commence à parler de Fukushima la voix se dissout dans la gorge »
Fuckyoushima est un poème sonore et musical, composé de captation de sons de la voix humaine et de sons électroacoustiques en référence à la violence d’un cataclysme. Cette proposition, dans l’espace aérien de la passerelle Simone de Beauvoir, simule dans l’espace la manifestation tangible du drame ressenti par des milliers d’hommes, de femmes et d’enfants. Avant Fukushima il y a des mots. Après Fukushima il n’y a que du son, des bruits, du souffle, des odeurs, des machines mal arrêtées, des fuites, du gaz. Les mots, des mots nouveaux, viennent du son. Ils disent ce qui restera pour toujours une horreur humaine.
Patrice Cazelles –voix
Emmanuel Mieville- sons, ordinateur, objets, capteurs.
Patrice Cazelles, Franc-comtois né en 1959 au Havre, poète et performer, il associe la poésie aux pratiques sonores et à l’oralité.
Poète hybride, il introduit des formes hétérogènes (monologue poétique, texte/partition orale pour la danse, improvisation, panneaux lyriques, verbe-action) qui gardent traces de nombreuses filiations Il effectue des lectures publiques à voix dilatée avec accompagnement d’objets sonores. Il collabore avec des compositeurs de musique électroacoustique : Francis Larvor – Gino Favotti – Emmanuel Mieville … avec la danse (Soraya Djebbar) et des plasticiens (Sébastien Teisseire) et des musiciens de la scène improvisée … Il collabore à la revue en ligne Le Fémur qui associe écritures contemporaines et propositions visuelles.
Publications :
Matière / Manière, Editions Hélices Poésie, 2010
Anthologie:
Fission(s), Editions Henokia, 2009
http://www.facebook.com/patrice.cazelles
Emmanuel Mieville, est né à Paris, et compose depuis 1986. Il a fait des études musicales au GRM avec Philippe Mion et Jaques Lejeune, ainsi que des études d’ingénieur du son a l’école Louis Lumière qui ont influencé son penchant pour la matière sonore et ses évolutions malléables.L’écoute d’émissions documentaires de créations à la radio l’amène vers la musique concrète, la liberté musicale et l’apprentissage partout dans le monde à l’usage de ses oreilles, lors de voyages en Chine, au CostaRica, en Malaisie, au Japon.
Il a pratiqué le Gamelan javanais pendant plus de deux ans au CNSM de Paris et il a été producteur délégué à France-Culture, pour l’Atelier de Création Radiophonique, Résonnances, réalisateur de plusieurs ateliers de création sur France-Musiques. Il a reçu une commande de la Direction de la musique de Radio-France pour Alla Breve, pièce pour shakuhachi, voix et sons fixés. Ses œuvres sont régulièrement diffusées sur Radio-France, ainsi que sur Epsilonia et Resonance Fm, radio britannique, qui diffuse Framework. Ce programme d’une heure est une création libre qui utilise les sons environnementaux (decontextualised field recordings) pour créer un flux musical et/ou documentaire, composé par le musicien invité par P.McKinley.
Il est régulièrement programmé dans le festival Licences/brûlure des langues par A.Yterce. Une de ses pièce radiophonique récente a été diffusée dans deux festivals en Espagne : Zeppelin-festival de Arte Sonoro (Barcelone) et Confluencias (Séville). Il a collaboré à des créations pour la danse, avec Sumako Koseki, Cinzia Menga danseuses Buto, Patrice Cazelles pour la poésie sonore. Les labels qui ont édité sa musique sont XingWu (concert/installation vernaculaire avec Eric Cordier), Tibprod (split avec Tore H.Böe), Son@rt (hommage à Pierre Schaeffer), and/oar(field recordings), Taälem Baskaru, (tropical field recordings). La revue La Barque a édité un cd de poésies mises en musique concrète, textes de H.Champroux.
http://emieville.free.fr/ http://www.soundcloud/emmanuel-mieville
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